Beaucoup de gens entretiennent une relation conflictuelle avec ce qu’ils mangent. Si certains « prennent plaisir à manger », d’autres indiquent qu’ils « mangent très vite » ou encore qu’ils « se privent des bonnes choses ». Pas facile! On a tendance à croire que le problème, c’est d’aimer manger. Mais avec la philosophie de l’alimentation intuitive, ce paradigme ne tient pas. Dans cette approche, il est tout à fait naturel de prendre plaisir à manger, de satisfaire sa faim, ses papilles, de prendre plaisir à partager un repas avec des gens aimés, de déguster une variété d’aliments. Apprécier ce que l’on mange est le meilleur moyen d’apprendre à écouter ses signaux de faim et de rassasiement.
Manger ses émotions
Souvent la culpabilité pousse à manger trop et à manger vite les aliments que l’on aime. Ces aliments que l’on aime, mais que l’on ne prend pas le temps de déguster. Pourquoi ne pas plutôt profiter de l’instant et se faire la promesse de les savourer chaque fois qu’on en mange ?
Au lieu d’engloutir le sac de croustilles devant son ordinateur, on s’assoit à la table et on mange lentement, une à une, la chips, lentement et en en profitant pleinement.
Un des principes de l’alimentation intuitive est de vivre ses émotions sans nécessairement utiliser la nourriture comme béquille. Ce principe est important, car il permet de défaire certaines habitudes et certains automatismes affectant la façon de manger.
Le fait de « manger ses émotions » est un mécanisme de défense très commun. Manger pour calmer une émotion qu’on ne peut reconnaître ou encore que l’on vit de manière ressentie comme « trop intense » pour y faire face. Pour le cerveau cette corrélation marche! Oui, manger donne l’impression de se sentir mieux, de se réconforter. Ce n’est peut-être pas la manière la plus adaptée à long terme pour gérer ses émotions, mais à court terme, on à l’impression que ça marche.
Le problème c’est que l’on confond les signes physiologiques associés aux émotions avec ceux de la faim.
Comme plusieurs émotions génèrent un ressenti dans le système digestif (nœud dans le ventre, boule dans l’estomac, papillons dans le ventre, gorge nouée, gargouillement, etc.), il est facile de comprendre comment cette confusion peut avoir lieu. La première étape pour adresser le fait de manger ses émotions est de prendre conscience de ce que l’on fait. Manger en tentant d’être présent lorsqu’on le fait. Si on mange pour calmer autre chose que la faim, y porter attention de manière consciente. Ça veut dire pas d’ordinateur, de lecture ou de télé. Ça veut dire aussi s’assoir à la table pour manger. Pour trouver d’autres mécanismes pour gérer les émotions, il faut premièrement les reconnaître, puis les identifier. Manger avec ce modèle d’habitudes est un mécanisme de défense, il est important de prendre conscience que c’est ce que l’on fait. Vous pouvez contacter un nutrithérapeute qui pourra vous accompagner dans cette démarche afin de retrouver le mangeur intuitif en vous!