Chaque année, on adopte une ou plusieurs résolutions qui ne tiennent souvent. Est-ce la personne qui est à blâmer, ou la résolution elle-même?
Le simple fait de débuter l’année avec le mot « régime » en tête avec toutes les privations associées suffit à faire prendre rapidement un grand dérapage hors du chemin des bonnes intentions. Lorsqu’il s’agit de régime, il y a effectivement de grandes chances que les résolutions échouent, tout simplement parce que 95% des gens qui se mettent à la diète échouent! C’est la stratégie qui est défaillante, tout simplement.
En prenant la résolution de ne plus jamais prendre de résolutions, mais plutôt d’agir au jour le jour, on brise le cycle. Pourquoi ne pas plutôt entreprendre une démarche dans un objectif de santé, de bien-être et d’harmonie avec la nourriture tout au long de l’année?
Nous ne nous arrêtons que rarement pour observer ou prendre du recul sur notre propre comportement. Le simple fait de faire un bilan peut motiver une personne à adopter de nouvelles habitudes. Or lorsque l’on parle de modifier des habitudes, il faut d’abord être bien conscient de celles que nous avons maintenant si on veut les améliorer…et parfois, la meilleure des stratégies consiste à se féliciter du chemin parcouru et à garder le cap!
Vous pourrez par exemple évaluer au niveau de votre alimentation et de vos activités physiques, ce qui vous ressemble, ou pas. Qu’avez-vous fait cette année qui vous a fait mieux vous sentir physiquement ou non ? Vous pouvez alors partir de vos habitudes actuelles pour le faire un peu plus ou un peu moins selon le cas. Par exemple si vous aimez marcher vous pourriez choisir d’augmenter la fréquence à laquelle vous pratiquez cette activité plutôt que vous abonner dans un gym si cela ne vous intéresse pas réellement. Viser un changement qui ne vous correspond pas ne fera qu’ajouter une fois de plus à votre sentiment d’échec. Vous aimez manger, mais souvent en trop grosse quantité et vous vous sentez inconfortable ou fatigué par la suite. Est-il alors possible d’ajuster davantage vos portions à vos besoins afin de viser un mieux-être physique après les repas, sans toutefois vous culpabiliser?
Désirer changer son alimentation est une chose…passer à l’action c’est autre chose! L’engagement dans votre démarche de changement des habitudes alimentaires est un point essentiel à la réussite. Il est également important de se donner le droit à l’erreur et se tenir loin de la loi du ‘’tout ou rien’’. Une résolution, soit on la réussit, soit on l’échoue. Un plan d’action, ça se met en place au jour le jour, et ça prend forme tous les jours de notre vie!
S’il y a une seule résolution à prendre qui ne pourra jamais nuire : conservez le plaisir de manger, peu importe votre plan d’action. Car pour aimer manger santé, il faut aimer manger tout court. Par ailleurs, se donner le droit à de l’aide professionnelle est aussi un très bon début pour partir du bon pied!
Survivre aux Fêtes quand on est diabétique
Comment survivre aux Fêtes quand les glucides ont si mauvaise presse? N’avez-vous pas l’impression qu’à en croire les médias, le sucre est l’ennemi numéro un? Cette impression est encore plus frappante pour les personnes diabétiques.
Pourtant, même pour un diabétique, les glucides sont essentiels. Ils sont en fait le carburant principal du cerveau et des muscles, deux des organes les plus énergivores du corps humain. C’est pourquoi une personne diabétique a les mêmes besoins en glucides que les autres. Ce qui change c’est sa tolérance aux glucides. Elle doit donc arriver à combler ses mêmes besoins, mais en les répartissant de façon uniforme afin de respecter son propre seuil de tolérance. Elle doit veiller à ne pas prendre trop de ces aliments glucidiques à la fois. C’est la glycémie après le repas qui détermine la tolérance de chacun, mais même un diabétique devrait pouvoir passer sa journée sans être affamé.
Manquer de glucides est tout aussi nocif pour un diabétique que cela peut l’être pour un non-diabétique. Avec une diète faible en glucides, sous la barre des 20$% des calories (tel que le recommande la diète cétogène), le carburant du cerveau n’est pas suffisant. Celui-ci puise donc son énergie à partir du sucre mis en réserve dans nos muscles, sous forme de glycogène. Résultat : quand on ne mange pas, on se mange soi-même. Notre taux de sucre sanguin (glycémie) s’élève, non pas à cause de notre apport en sucre, mais par la dégradation de nos tissus. C’est la même chose pour un diabétique. Malgré qu’il n’y ait pas de glucide consommé, le sucre doit continuer à circuler dans le sang pour nourrir le cerveau. Un bien mauvais contrôle du diabète s’en suit donc lorsqu’on évite les glucides complètement. Certains diabétiques ont peut-être déjà expérimenté ceci en constatant une glycémie élevée à jeun, malgré aucun aliment consommé la nuit. C’est cette production de sucres « endogènes » qui désespère les diabétiques à leur levée, car avant même de déjeuner la glycémie est déjà haute. Cette production de sucres endogènes a toutes les chances d’être plus puissante si toute la journée, le diabétique coupe tellement les glucides que son cerveau en manque constamment. La première stratégie à tenter dans une telle situation est de commencer par combler les besoins minimums en glucides, mais de façon bien répartie. Bien contrôler son diabète ne passe donc pas par l’évitement total des glucides, mais bien par un bon apport de glucides, surtout complexes, uniforme tout au long de la journée et dans les limites de la tolérance personnelle.
Un temps des Fêtes sans remords, est-ce possible? Si on considère qu’une personne diabétique a des besoins qui varient habituellement entre 45 et 60g de glucides par repas, il n’y a pas de raison pour se passer de bons moments!